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quatrième et dernier fils de Henri II et de Catherine de Médicis. Navarrin, c’est le roi de Navarre, qui sera Henri IV. Guisin, c’est le duc Henri de Guise. Margot, c’est Marguerite, fîlie de François Ier, mariée au duc de Savoie.

Ces grands personnages ont-ils tenu réellement les rôles inscrits sous leurs noms ? Ont-ils prononcé par eux-mêmes les discours qu’un poète leur met en la bouche ? Louis XIV a bien dansé les ballets de Bensseradde ! Mais ces princes, et surtout le duc d’Anjou, chargé d’un couplet de trente-quatre vers et d’un autre couplet de quatre-vingt-douze vers, étaient extrêmement jeunes à l’époque un peu indéterminée — car je n’ignore pas que la date de 1567 n’est strictement que celle de l’édition qui rassemble les œuvres pour la première fois, — où la Bergerie put être récitée. Il faut pourtant remarquer que Ronsard les met en scène très expressément et nous prévient que ce ne sont pas bergers d’une maison champestre, mais de haute famille et de race d’ayeux… Vers la fin, quand il veut, sans concevoir l’audace de faire monter la Reine-mère sur les planches, attribuer