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l’auteur ? Il est difficile de se montrer mieux renseigné sur ces points que Marcassus n’y prétend lui-même, lui qui était presque un contemporain.

Mais à ces fêtes d’art, comme à ces divertissements, Ronsard ne se contenta pas de figurer comme simple spectateur.

Je suis persuadé, — je le suis, ou je veux l’être parce que cette Bergerie, dialogue entremêlé de chants et de danses, est un beau poëme, important par les onze cents vers qu’il compte, élégant et varié, fourmillant, de l’avis de Sainte-Beuve, en trouvailles heureuses de pittoresque et de naturel, — et je puis l’être, en somme, à cause de la date de 1565 ou 1567 qui correspond à l’époque où Ronsard travailla pour Fontainebleau, à cause encore de mille allusions descriptives d’arbres et de rocs, de sablons, de fontaines et de vignes, — je suis donc quant à moi persuadé qu’une pièce qui vint succéder sur la scène du Palais à Polynesse et Dalinde, ce fut la Pastorale première du livre intitulé « Les Eclogues de P. de Ronsard, gentilhomme vendomois ».