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Cette famille de Mesmes est illustre au XVIe et au XVIIe siècles, et compte plusieurs lettrés. Un Jean-Pierre de Mesmes traduit, nous l’avons vu, une comédie de l’Arioste en 1552, et il y a un sonnet de lui à la fin des Amours de Francine de Jean-Antoine de Baïf. Un Henry de Mesmes est l’ami d’Olivier de Magny qui lui dédie des vers et de Jean Passerat qui inscrit son nom en tête de nombre de poëmes, et, vingt-huit ans de suite, lui offre à chaque premier janvier des Étrennes en hexamètres latins. A l’époque où nous sommes, un autre Henry de Mesmes est premier Président au Parlement jusqu’en 1650, date de sa mort. Son cadet, qui d’un mois le précéda au tombeau, et était né en 1595, Claude, comte d’Avaux, plénipotentiaire en Allemagne et superintendant des Finances, « escrivoit le mieux en français », autant dire : « assez bien », et une lettre de Vincent Voiture le félicite d’une bonne traduction, probablement rimée. Est-ce à celui-là des de Mesmes, ou à son frère, qu’on doit attribuer les strophes que le Père Dan nous a gardées ?