Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 162 —

Où par long temps, sans castre, ne tentoife
Avons esté desperans la victoire.
Finablement, pour la brume rigente
Chascun du lieu se despart, et absente.


(Depuis le temps que tu t’es absenté de nous, nous ne sommes point descendus de cheval, et nos bottes n’ont point quitté nos jambes, pour fouler les bourgs paternels, où la route âpre et montueuse, en quelques lieux humides et boueux, souvent nous a fatigués et lassés, sans parler des endroits brûlants que nous avons passés. Je ne veux point tant de paroles répandre et de nos maux ton oreille étourdir, en énumérant les conflits guerriers, les sièges, et les cruels assauts qu’en Bourgogne nous avons faits et accomplis. J’omets aussi les souffrances que nous faisait subir l’aquilon pluvieux dans les marais du monastère ennuyeux où, pendant longtemps, sans camp ni tentes, nous avons été, désespérant de la victoire. Finalement, à cause de la brume froide, chacun de là part et s’éloigne.)


Cela est tout à fait formel et plein de détails explicites. Le Gentilhomme à qui il plut de se déguiser en Lymosin, fait partie de l’armée royale exécutant une promenade