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Vos estangs poissonneux vos riches ornemens
Vostre parc spacieux et tant d’appartemens,
Vos argentines Eaux et vos belles fontaines,
Vostre grande forest ou Cerfs sont à centaines
Enfin tant de plaisirs et tant de passe-temps,
Que prend chez vous la Cour font dire de tout temps.
De mesme qu’est le Roy le plus grand Roy du monde,
De mesme aussi vrayment qu’est la Cour sans seconde,
Asseurement aussi que c’est Fontainebleau
De tous les beaux séjours le séjour le plus beau
Si Medon fait songer au Paradis Terrestre,
Certe à Fontainebleau presqu’au Ciel on semble estre.


Les exécrables vers ! Pour l’honneur de Colletet, on voudrait qu’ils ne fussent pas de lui. Mais il n’y a guère dapparence. Tout au moins l’imprimé offre tant de défectuosités, des fautes d’orthographe, des absences de ponctuation telles qu’elles rendent à peu près incompréhensible le second morceau, — qu’on peut croire que tout cela a été défiguré, infidèlement reproduit sur une mauvaise copie, et que des parties même ont été refaites, malencontreusement. Ce serait de ces publications frauduleuses et fautives dont les auteurs de l’époque se plaignent si souvent.