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— III —

Plus tard nos contemporains pourront nous apporter leur part. Force est pour le moment de se borner au siècle le plus brillant des Lettres Françaises, celui qui s’ouvre un peu avant 1550 pour se clore vers 1650. Il contient à lui seul plusieurs littératures ennemies, il embrasse plusieurs écoles d’un Lyrisme qui va se raréfiant jusqu’au triomphe momentané de la forme impersonnelle et, comme résultante, de la prose, même en vers. Au siècle suivant, dans les mêmes dates médianes, les écrivains ne voient plus ce qu’ils décrivent et ne décrivent plus ce qu’ils voient.

Le nombre des poètes est infini. Aussi ne saurait-on prétendre à les connaître tous et à n’en oublier aucun. Qu’importe ! si la guirlande paraît assez fournie ; et quel mal, si, négligeant des floraisons moins heureuses, elle n’était faite que d’œillets musqués et de fraîches roses ?


Les Sablons,
Août-Décembre 1899.