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du Château, par la beauté des Eaux et des Jardins, grisés par l’éclat des fêtes, — soit qu’ils aient préféré (infiniment plus rares, ceux-là, aux époques initiales du moins) faire une retraite dans les âpres solitudes environnantes, dans le silence majestueux épandu sous les arbres de la Forêt, dans les délicieux Déserts

N’était-ce pas un travail curieux à faire que de rechercher les traces de ces passages : un vers çà et là, une stance, un fragment d’ode, d’idylle, ou d’élégie, un sonnet, une petite pièce tout entière ; peinture achevée ou bien brève esquisse, un souvenir, une allusion qui regrette ?… Ce sont là fleurs écloses et cueillies au champ des Muses, tantôt d’une grâce médiocre, il le faut avouer, et tantôt magnifiques. Et telles quelles, on en peut tresser pour la ville de François Premier et de Henri II et des derniers Valois comme des premiers Bourbons, une Couronne, qui ne sera pas, sans doute, plus à dédaigner qu’aucune autre.

Elles abondent, ces fleurs, au point qu’il n’est guère possible de les entasser toutes en une seule Corbeille.