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Enfin, par sa mère, il était le petit-neveu de Charles Miron, évêque d’Angers, puis archevêque de Lyon, et petit-cousin du fameux François Miron, prévôt des marchands de la ville de Paris.


Avec de telles origines, et de telles attaches, il n’est pas étonnant que ce futur desbauché, ce futur libertin de Técole de Théophile et du gros Saint-Amant, ait été, lorsqu’il avait six ou sept ans, attaché, comme page ou comme gentilhomme d’honneur, à la personne de Henri de Bourbon, fils du Roi et de la marquise de Verneuil, et élevé avec les enfants de France, légitimes ou bâtards. Il y avait tout un groupe de petits princes, d’âges peu espacés, le dauphin Louis, le premier duc d’Orléans qui, né en 1607 et mort en 1611, devait laisser à Gaston son duché et le titre de Monsieur frère du roi ; puis le duc de Verneuil ; puis César et Alexandre de Vendôme que Henri IV avait eus de Gabrielle d’Estrées ; puis Antoine de Bourbon qu’il avait eu de la Comtesse de Moret. Je ne parle pas des filles. Tous ces rejetons du grand Alcandre vivaient pêle-mêle au Louvre, et lorsque le prolifique monarque allait s’établir pour