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Ô charme exquis d’un pur visage !
Toujours, toujours, je te revois
Dans l’adorable paysage,
Et j’entends le son de ta voix.

Mais tu n’as pas compris, sans doute,
Et tu ne penses plus à moi.
J’ai repris la banale route,
Et je n’emportais rien de toi.
 
Ah ! ce serait si douce chose
De garder, même sans espoir,
Ce rêve, fleur craintive, éclose
Aux premiers jours d’automne, un soir.

J’ai peur que dans l’oubli funeste
Mon pauvre amour n’aille sombrer,
Mais j’ai peur aussi qu’il ne reste
Dans mon cœur, pour le torturer.