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VIII


les violettes


À Paul Bourget


 
Dans les sous bois d’avril qui sont à peine verts,
Tu nais, petite fleur délicate et sans arme,
Qu’épanouit un souffle et qu’emplit une larme,
Et nous t’allons cueillir au sortir des hivers.

Mais les fières beautés pour qui rêvent nos vers
Aiment à s’entourer, contraste plein de charme,
De diamants et de violettes de Parme,
Dans les flots des satins, des blondes et des vairs.