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fice de la Messe à madame sœur du Roy, et quelques ministres et docteurs des nostres en maintenans la fausseté, sur le subject de laquelle ont esté publiés quelques escritz de part et d’autre. La supercherie de Fontainebleau et la crainte de l’infirmité en ma ditte Dame fut cause qu’on y requit des conditions que l’Evesque ne voulut subir, bien que très raisonnables, et commencea sa charlatanerie à y estre reconnue, mesme de ceux qui plus en faisoient de cas. Nostre province en escrivit à ceux qui estoient destinés pour entrer en ceste lisse afin que le passé les rendit plus circonspectz pour le présent, et je leur en fis tenir la dépesche, au plus près de laquelle ilz c’estoient déjà réglez.

En ceste mesme année 1601, le [deuxiesme[1]] jour du moys de May, fut célébré à Saumur le mariage de nostre fille Elizabeth avec Jacques de St Germain, de Normandie, sr de Lingreville, Beaumont et la Baleine, filz de Gilles de St Germain, sr de Fontenay, yssu de la maison de Rouvron, héritier de par sa mère de la maison de Cresteuille en Costentin, et demeura néantmoins avec nous jusques au 27e Septembre que monsieur de Fontenay, son beau père, la vint quérir ; monsieur du Plessis ne la peut condyre en son mesnage à cause de son voyage, ny nostre filz qui l’y accompagnoit, ny moy pour mon indisposition ; mais monsieur de Villarnoul, l’un de noz gendres, luy rendit ce bon office.

  1. Le manuscrit de la Bibliothèque impériale et l’édition de M. Auguis portent « le troisiesme du mois de may. » La date était la même dans le manuscrit de la Sorbonne, mais elle a été corrigée.