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tional de noz Eglizes, et monsieur du Plessis avoit jà travaillé quelques mois à la reveüe de son livre de l’Eucharistie, pour une nouvelle édition, estendant les passages y alléguez tout au long, les employant en marge, et les fortifiant de plusieurs autres sans touteffois rien changer à la texture. Messieurs les Ducs de Bouillon et de la Trémouille et plusieurs personnes de qualité de la Religion lui conseilloyent de se trouver à ce synode. Plusieurs des provinces l’y convioient, mesme des pasteurs qui, s’acheminans au dict synode, prenoient leur chemin par Saumur. Et y avoit des raisons publiques et particulières pour s’y trouver ; une touteffois le retint, que le Roy, en l’humeur où il estoit de recevoir ayséement toute calomnie contre luy, n’interprétast mal ce voyage, et n’en fist pis es affaires qui auroient à luy estre représentées par les députez du synode. Qui fut cause qu’il leur fit entendre ceste considération qui les regardoit plus tost que luy ; laquelle cessante, il seroit prest de les aller trouver, s’ilz le jugeoient convenir ; ce qu’estant par eux pesé estimèrent plus à propos de l’en remercyer. Cependant se trouvoient au dit Synode, de la part de l’assemblée générale des Eglizes encor résidente à Saumur, messieurs de l’Humeau, gentilhomme, député de la province d’Orléans et Berry, et d’Audenoust député de Dauphiné, ses bons amys, ausquelz il commit ce qu’il estima leur estre représenté sur plusieurs affaires d’importance ; mais particulièrement pria monsr d’Audenoust de faire entendre de sa part à messieurs les pasteurs assemblez qu’il avoit fort exactement reveu son livre de l’Eucharistie, qu’avant la première édition il l’avoit pré-