Je reprens icy mon fil avec l’an 1601, à l’entrée
duquel monsieur du Plessis eut ce contentement de
voir monsr le Duc de Bouillon. Premièrement à
Tours, chés monsieur le Duc de la Trémouille, et peu
après en ce chasteau de Saumur, ne l’ayant point veu
depuis son eslongnement de la court, non sans beaucoup
de démonstrations d’amityé vers luy, et pour
luy de consolation. Mesme s’offrit de parler au Roy
fermement sur ce subject, et estant en court voulut
à diverses fois entamer ce propos. Mais il trouva le
Roy sy mal disposé, soit parce que le dessein de
contenter le Pape continuoit, soit parce qu’il ne prenoit
pas plaisir qu’il obligeast monsieur du Plessis
par estre instrument de le remettre en sa bonne
grâce, soit qu’en toutes façons cest affaire ne fust
pas meur, qu’il ne fut pas conseillé, ains dissuadé de
continuer, de peur d’attirer sur luy pareille desfaveur.
Au mois de May se tint à Gergeau le synode na-