Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 2.pdf/132

Cette page n’a pas encore été corrigée

bénédiction. Nostre fille estoit lors avec nous qui l’an 1605, le 12e de Février[1], accoucha, au chasteau de Saumur, d’une fille ; madame de la Trémouille et M. de la Tabarière nostre gendre la présentèrent au baptesme, et fut nommée Charlotte.

Dès l’an 1604, les sieurs de St Germain et des Bordes Mercier, députez généraux de ceux de la Religion près de S. M., l’avoient suppliée de leur accorder une assemblée générale pour en icelle nomméement pourveoir à leur descharge et à l’élection de nouveaux députez, parce qu’ils n’avoient esté nommez que pour un an et jà en avoient servy deux ; et après quelques délaiz leur avoit esté icelle accordée pour tenir en la ville de Bergerac, en May ; comme ilz en poursuivoient les expéditions, on leur déclare que l’intention de S. M. estoit qu’ilz envoyassent un mémoyre à toutes les provinces des conditions soubz lesquelles désormais il leur consentoit[2] leurs assemblées tant générales que provinciales, tant synodales que politiques ; scavoir, pour les synodales qu’elles ne se tiendroient sans congé spécial de S. M. et qu’à icelles assisteroit tousjours un gentilhomme de la religion de sa part ; pour les politiques, qu’il leur en accordoit une à Chastellerault, en laquelle de chaque province ne se pourroit trouver que deux députez, ne pourroient délibérer d’autre affaire que du changement des députez généraux ; et pour voir

  1. L’édition de M. Auguis, au contraire des deux manuscrits, porte : « le 22e de Février. »
  2. Le manuscrit de la Bibliothèque impériale et l’édition de M. Auguis portent : « Il leur accordoit et consentoit. »