Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 2.pdf/111

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il avoit fort approuvé ses thèses premières, mais craignoit que ceste addition n’ouvrît la bouche en blasphème aux adversaires, que toutes noz Eglizes estoient d’accord sur ce poinct, qu’il en paraissoit par les lettres de tous noz synodes provinciaux à nos députez ; s’il y avoit eu quelques opinions foibles, elles auroient aussy tost esté relevées, et s’il en restoit en quelqu’un, que cela ne méritoit pas de venir en conte ; qu’il estoit à la vérité à propos de faire voir l’utilité et nécessité de ceste doctrine, mais sans présupposer en noz Eglises doute ny hésitation aucune. En suite de ce, en fut aussy escrit à [nos[1] ditz députez et par] M. de la Trémouille, et par les provinces voisines, assés à temps pour empescher l’impression françoise ; et pour la latine, il espéroit qu’en reconnoissant les inconvéniens, il la restreindroit autant qu’il seroit possible.

En Angleterre aussy, le Roy s’estoit plainct au roy d’Angleterre[2], de nouveau appelé par la mort de la Royne Elizabeth à ces couronnes, des provocations du synode de Gap, lequel les auroit mal prises ; et sur ce, monsieur de la Fontaine, ministre de l’Eglize de la langue françoise à Londres, non sans charge, en avoit escrit à monsieur du Plessis une fort longue lettre, lequel luy auroit amplement satisfaict sur chacun article, en intention, comme le dit Sr de la Fontaine luy faisoit assés sentir, que le Roy d’Angleterre verroit sa réponse et peut estre l’enverroit à ce

  1. Ces mots manquent dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale et dans l’édition de M. Auguis.
  2. Jacques Stuart VI, en Ecosse, Jacques Ier en Angleterre.