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calomnie. Monsieur du Plessis avoit tousjours poursuivy la reveue de son livre de la Ste Eucharistie ; et maintenant, se présentant l’occasion du synode national assigné à Gap en Dauphiné, au premier d’Octobre, se résolut le mettre en lumière avec toutes les formalitez requises ; et comme il eust jà à diverses fois envoyé les cahiers d’iceluy à messieurs les pasteurs et professeurs de Genève, à mesme qu’il s’avançoit, il leur envoya les derniers par le sieur de Licques, gentilhomme de Picardie, bien versé en toutes bonnes lettres, avec prière d’achever le tout et luy en expédier leur tesmoignage pour estre présenté au synode de Gap, selon l’ordre pris, à sa requeste, au synode national précédent à Gergeau. Ils achevèrent donq de revoir ce qui restoit et luy remirent entre les mains le tout avec lettres à M. du Plessis, plenes de contentement, et d’abondant escrivirent à messieurs du synode, à Gap, une approbation authentique de son labeur, suyvant quoy y eut arrest du dit synode, par lequel il fut requis de le mettre en lumière, et lettres, tant en général que de chacun des assistans en particulier, pour l’en requérir fort affectionnément. Les pièces en sont en noz affaires, et d’abondant les principales imprimées en teste de sa seconde édition laquelle, en l’an 1604, à la fin d’Apvril, commencea à estre veue et publiée ; et Dieu la bénira, sy luy plaist, à sa gloire ; au moins reçoit il tous les jours lettres du contentement que les gens de bien en reçoivent. L’Évesque d’Évreux dit au Roy, à un soupper à Fontainebleau, qu’il l’avoit leue, et qu’il y avoit plus de faussetez qu’en la première. S. M. lui respondit