Page:Madame de Mornay - Memoires - tome 1.djvu/299

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cardinal de Gondy, de Chiverny[1], de Schomberg, de Villeroy, de Harlay et Séguier, premier et second présidentz, ses procureurs et avocatz généraux, la Guesle, Séguier et Servain. Non tous de l’advis de monsieur du Plessis, parce qu’il y en avoit en ce nombre qui auroient assés montré en ces actions autre but que le service du Roy. Les deux procureurs de la Royne y estoient aussy, scavoir messieurs Langlois[2], prévost des marchans de Paris, et Maulay[3], conseiller en la court, employez par la Royne en sa procuration, et non ceux qui cy dessus ont esté nommés, parce qu’il avoit esté considéré, pour éviter tout soubcon d’intelligence et de collusion, qu’il falloit faire principaux entremetteurs de cest acte des serviteurs plus confidens de la ditte Dame, tels que ceux cy qui n’estoient mesmes réduictz au service du Roy qu’avec la ville de Paris. Là, monsieur du Plessis, assisté de M. Erard, qui avoit fort servy en ceste négotiation, leur déclara le désir du Roy et la nécessité du Royaume, la facilité qui s’y présentoit par ceste procuration, etc. Et fut débattu ceste affaire fort vivement et à plusieurs fois, plusieurs et les plus affectionnés inclinans à ce que M. l’Evesque de Paris, scavoir le cardinal de Gondy, jugeast la dissolution, sinon, le grand aumosnier comme Evesque de la court, scavoir, monsieur l’archevesque de Bourges ; et quelques-uns alléguoient

  1. Le manuscrit de la Bibliothèque impériale et l’édition de M. Auguis portent : « de Chiverny, chancelier. »
  2. C’était alors Lhuillier qui avait cette charge ; Langlois n’était qu’échevin.
  3. Molé ?