le langage. Avec l’algèbre on ne fera jamais que des calculs ; avec l’argot, tout ignoble qu’il soit dans sa source, on referait un peuple et une société. »
Cela est vrai.
On ne saurait nier non plus que certaines associations de mots en varient les sens à l’infini ; que les nuances des mots sont aussi innombrables que les nuances des couleurs ; que les expressions créées, les locutions nouvelles provenant d’assemblages inattendues, donnent à une langue un éclat particulier.
Ailleurs, dans ses Notions élémentaires de linguistique, Charles Nodier constate que l’argot est généralement composé avec esprit, « parce qu’il a été composé, pour une grande nécessité, par des hommes qui n’en manquent pas. »
Ainsi donc tout le monde est d’accord sur ce point. Le néologisme est utile et