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qu’on a employés pour diviser le zodiaque en douze parties.===

Nous avons dit qu’au-dessous du ciel des fixes, sept sphères ayant un centre commun font leurs révolutions à une grande distance de la voûte céleste, et dans des orbites bien éloignées les unes des autres. Pourquoi donc dit-on que toutes parcourent les signes du zodiaque, seul cercle de ce nom, et formé de constellations fixées au ciel ? La réponse à cette question se déduit aisément de la question même. Il est bien vrai que ni le soleil, ni la lune, ni aucun des cinq corps errants, ne peut pénétrer dans le zodiaque, et circuler au milieu des constellations dont ses signes sont composés ; mais on suppose chacune de ces sphères placée dans celui des sigues qui se trouve au-dessus de l’arc de cercle qu’elle décrit actuellement. Ce cercle parcouru par la planète étant, comme le zodiaque, divisé en douze parties, lorsque l’étoile mobile est arrivée sur la portion de cercle correspondante à celle du zodiaque attribuée au Bélier, on dit qu’elle est dans le Bélier, et il en est de même pour toute autre partie corrélative de l’un et l’autre cercle.

Au moyen de la figure ci-après, il sera facile de nous comprendre ; car l’entendement saisit mieux les objets quand il est aidé par la vue.

Soient A, B, C, D, etc., le cercle du zodiaque qui renferme les sept autres sphères ; soit, à partir de A, le zodiaque divisé en douze parties désignées par autant de lettres de l’alphabet ; soit l’espace entre À et B occupé par le Bélier, celui entre B et C par le Taureau, celui entre C et D par les Gémeaux, et ainsi de suite ; de chacun des points A, B, C, D, etc., abaissant des droites qui couperont tous les cercles jusqu’au dernier exclusivement, il est clair que notre surface circulaire renfermera douze portions égales, et que quand le soleil, ou la lune, ou l’un quelconque des corps errants, parcourra l’arc de cercle qui répond symétriquement à celui dont les deux extrémités sont terminées par À et par B, on pourra supposer que ce corps se trouve au signe du Bélier, parce qu’une droite tirée d’un des points de l’espace attribué à ce signe irait aboutir à l’arc de cercle que tracera alors l’étoile errante. On pourra en dire autant des onze autres parties, dont chacune prendra le nom du signe placé au-dessus d’elle.

Nous nous servirons encore de cette figure pour rendre succinctement raison de l’inégalité de temps qu’emploient respectivement les sphères mobiles à se mouvoir autour d’un cercle tel que le zodiaque, dont la dimension est la même pour toutes, ainsi que celle de ses signes. Dans un nombre quelconque de cercles concentriques, le plus grand est le cercle extérieur qui les enveloppe tous, et le plus petit est le cercle intérieur enveloppé par tous. Quant aux cercles intermédiaires, ils sont plus ou moins grands, suivant qu’ils sont plus ou moins rapprochés du premier, ou plus ou moins éloignés du dernier. Il suit de là que la vitesse relative des sept sphères tient à leur situation réciproque. Celles qui ont de plus petits cercles à décrire achèvent leur course circulaire en moins de temps que celles dont les orbites sont plus étendues, car il est prouvé que leur vitesse absolue est la même ; la