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un nombre qui se meut par lui-même. Examinons maintenant les droits du septième nombre, pris en particulier, au titre de nombre parfait. Pour rendre cette perfection plus évidente, nous analyserons d’abord les propriétés de ses parties, puis celles de son entier. La discussion des nombres pris deux à deux, dont il est le résultat, savoir, un et six, deux et cinq, trois et quatre, nous convaincra qu’aucun autre nombre ne renferme des propriétés plus variées et plus imposantes. Dans le premier couple un et six, la première quantité, ou la monade, c’est-à-dire l’unité, est tout à la fois mâle et femelle, réunit le pair et l’impair : ce n’est pas un nombre, mais c’est la source et l’origine des nombres. Commencement et fin de toutes choses, la monade elle-même n’a ni commencement ni fin ; elle représente le Dieu suprême, et sépare son intellect de la multiplicité des choses et des puissances qui le suivent ; c’est elle qui marche immédiatement après lui. Cette intelligence, née du Dieu souverain, et affranchie des vicissitudes des temps, subsiste dans le temps toujours un. Une par sa nature, elle ne peut pas être nombrée ; cependant elle engendre et contient en elle la foule innombrable des types ou des idées des choses. En réfléchissant un peu, on verra que la monade appartient aussi à l’âme universelle. En effet, cette âme, exempte du chaos tumultueux de la matière, ne se devant qu’à son auteur et à elle-même, simple par sa nature, lors même qu’elle se répand dans le corps immense de l’univers qu’elle anime, elle ne fait point divorce avec l’unité. Ainsi, vous voyez que cette monade, originelle de la première cause, se conserve entière et indivisible jusqu’à l’âme universelle, et ne perd rien de sa suprématie. Voilà sur la monade des détails plus précis que ne semblait le promettre l’abondance du sujet, et l’on ne trouvera pas déplacé l’éloge d’un être supérieur atout nombre, surtout lorsqu’il s’agit du septénaire, dont il fait partie. Il convenait, en effet, qu’une substance aussi pure que la monade fût portion intégrante d’une vierge : nous disons une vierge, parce que l’opinion de la virginité du septième nombre a pris tant de crédit, qu’on le nomme aussi Pallas. Cette opinion est fondée sur ce qu’étant doublé, il n’engendre aucun des nombres compris entre l’unité et le dénaire, regardé comme première limite des nombres. Quant au nom de Pallas, il lui vient de ce qu’il doit la naissance à la seule monade plusieurs fois ajoutée à elle-même, de même que Minerve ne doit la sienne, dit-on, qu’à Jupiter seul.

Passons au nombre sénaire, qui, joint à l’unité, forme le septénaire, et dont les propriétés numériques et théurgiques sont nombreuses. D’abord, il est le seul des nombres au-dessous de dix qui soit le résultat de ses propres parties ; car sa moitié, son tiers et son sixième, ou bien trois, deux et un, forment son entier. Nous pourrions spécifier ses autres droits au culte qu’on lui rend ; mais, de crainte d’ennuyer le lecteur, nous ne parlerons que d’une seule de ses vertus. Celle dont nous faisons choix, bien développée, donnera une haute idée, non seulement de son importance, mais encore de celle du septième nombre.

La nature a fixé, d’après des rapports de nombres invariables, le terme le plus ordinaire de la gestation de la femme à neuf mois ; mais, d’après un produit numérique dans lequel le nombre six entre comme facteur, ce terme peut se réduire