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disait, être tous pendus, et nous voilà encore; nous vous ferons pis, car vos fosses sont prêtes. Si Gardé ne s'était retiré, nous aurions commencé par lui, et il aurait été abîmé ». L'escorte battit en retraite; procès-verbal fut dressé, envoyé à Paris, et aussitôt transmis au Parlement, avec une pressante requête. De leur côté, les Nouvionnais rédigèrent sans retard un placet, qu'ils adressèrent au cardinal de Fleury, premier ministre, et au ministre de la guerre. Ceux-ci le communiquèrent au comte de Charolais, qui en saisit son conseil et y répondit de suite par un mémoire bien libellé. « Lisez le procès-verbal de ce qui vient de se passer, écrivait-il au ministre de la guerre le 5 novembre; vous y verrez la rébellion la plus forte qui ait jamais été, et dont je vous prie de rendre compte au Roi, à qui je demande d'employer son autorité