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fait et menaces... »[1].

Après une rigoureuse information, le conseil du prince de Condé[2] obtint « cinq ordres du Roi pour arrêter plusieurs particuliers du Nouvion et une lettre de cachet pour remettre à M. de Sainte-Suzanne à l'effet de les recevoir au château de Guise.... M. de Sainte-Suzanne a reçu un ordre de faire désarmer les habitants du Nouvion. Il faut commencer l'opération de la liquidation des arrérages dans l'instant que tous ces gens seront en prison. C'est une opération très importante et qu'il faut faire toute chose cessante, à la rigueur absolument. Il n'y a plus à reculer »[3]. L'affaire fut

  1. Procès-verbal dressé par l'huissier Quinebaux, le même jour 23 septembre 1740.
  2. Le nouveau prince de Condé, Louis-Joseph de Bourbon, n'avait que quatre ans. Il avait pour tuteur son oncle, Charles de Bourbon, comte de Charolais.
  3. M. Joly, secrétaire du conseil, à M. de Lalande, maître général des eaux et forêts du duché de Guise. Paris, 2 janvier 1741.