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de gens de l'un et de l'autre sexe qui arrivoient de toutes parts, aussi armés de fourches, bâtons et râteaux, qui crioient au plus fort : « Il faut tuer tous ces bougres de voleurs-là, et que pas un d'eux n'en échappe! , — de reprendre, savoir Cabaret son chapeau, sa perruque et son épée, et Lequin son chapeau et son mousqueton cassé, dont la crosse est restée sur le champ. Voyant donc que nous n'étions pas les plus forts, et que plusieurs d'entre nous étoient dangereusement blessés par des contusions et excoriations sur toutes les parties du corps, provenant des coups de fourche lâchés sans mesure par ces mutins rébellionnaires, nous avons pris le parti, pour éviter un plus grand danger et nous abstenir d'en tuer quelques-uns, de nous retirer sans que nous ayons pu leur faire autres sommations ni interpellations,