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deux sexes se présentèrent à Marlemperche, au domicile de Maurice Azambre[1], fermier du duc de Bourbon, pour reprendre le terrage perçu sur le terroir du Nouvion. Assisté de Jean Lancien, garde forestier, et de quelques ouvriers, Azambre parvint à leur interdire l'entrée de sa grange, et les mutins se retirèrent avec force menaces et imprécations, « disant qu'ils reviendroient bientôt pour reprendre le terrage, et que tous ces bougres de voleurs n'oseroient se présenter pour terrager davantage sur le terroir dudit Nouvion; qu'on saccageroit tout ». D'ailleurs, une grande partie du terrage n'avait pu être perçue; beaucoup

  1. Le 29 octobre 1737, la ferme du bourg du Nouvion, hameaux et dépendances, et celle du fief de Beauchamp, avaient été adjugées à Nicolas Gardé, laboureur, demeurant au Petit-Dorengt, et à Maurice Azambre, aussi laboureur, demeurant à Marlemperche, pour la somme de 2650 livres par an.