Page:Macon - Un épisode de l’histoire du Nouvion-en-Thiérache, 1891.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans cette cause et se joignirent aux six dénommés par de mêmes conclusions » ; le droit de terrage fut refusé presque unanimement.

La situation s'aggrava en 1738. Au moment de la récolte, la municipalité du Nouvion écrivit à l'officier de la maréchaussée de Guise[1], le priant « de vouloir bien avoir la bonté de prêter la main dans nos pressants besoins au sujet d'un fermier qui nous persécute et enlève nos grains sur les champs». On se révolta contre les terrageurs : « Les hommes n'ont point paru ; mais toutes les femmes en troupe se sont jetées sur un charretier qui conduisoit la voiture, l'ont arrêté et ont éparpillé les gerbes. On a crié au voleur sur les terrageurs ». Le 15 septembre 1738, plus de cent personnes des

  1. La lettre est signée Henry Briquet, maire, Claude Chéri, syndic, et Jean Vitu.