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mains de leur receveur, Maurice Azambre, le droit de terrage à raison de sept gerbes du cent de toutes natures et espèces de grains par eux récoltés; défense leur est faite de lier et de faire enlever à l'avenir les grains de leur moisson, qu'ils n'aient au préalable averti les commis des dits Lemaire, Denis, Fournier, et payé le droit de terrage. Ils en appelèrent, furent condamnés, ne se découragèrent pas pour cela, et firent traîner l'affaire en épuisant toutes les juridictions. Eux morts, leurs héritiers la reprirent et la continuèrent, et tout se termina par un suprême arrêt rendu contre eux le 1er juin 1736. L'affaire avait duré seize ans ! L'exécution de l'arrêt en demanda six!

Ils n'étaient pas les seuls à protester. Dès 1723, Jacques Wattier, Jacques Beau-boucher et Jean Vitu, laboureurs au Nouvion, sont en procès contre le duc de