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Nous ne dresserons pas la liste des droits seigneuriaux qui composaient la « ferme du Nouvion » ; l’énumération de tous ces termes, aujourd’hui hors d’usage et inconnus du grand nombre, serait fastidieuse ; il faut cependant en expliquer quelques-uns. La perception des droits était faite d’après le terrier de 1612, époque à laquelle le duc de Guise[1], tenant compte de nombreuses réclamations, avait

  1. Le duché de Guise passa de la maison de Lorraine dans la maison de Condé après la mort de Mademoiselle de Guise (1688). Celle-ci n’avait pas été mariée ; tous ses biens échurent à Anne de Bavière, femme de Henry-Jules de Bourbon, prince de Condé, et à Henriette-Bénédicte de Bavière, femme de Jean-Frédéric, duc de Brunswick-Hanovre. Les deux sœurs descendaient de Catherine de Lorraine, qui avait épousé leur grand-père Charles de Gonzague, duc de Nevers, et c’est à ce titre qu’elles héritaient des biens de Mademoiselle de Guise. La duchesse de Brunswick céda ses droits moyennant finances, et le duché de Guise resta en entier aux princes de Condé, qui le conservèrent jusqu’en 1830. Ce qui en reste appartient aujourd’hui à M. le duc d’Aumale.