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ignorance présomptueuse ; leur humanité est sauvage et brutale ». Faire des remarques sur ce tableau modeste et courtois, est étranger au sujet actuel ; et d’ailleurs on ne sauroit disputer les impressions, sur-tout lorsque l’on n’en assigne pas les causes. Le seul moyen qu’il vous reste alors, c’est de témoigner avec confiance des impressions contraires, autorisées par l’exemple. Les actes de l’assemblée nationale de France me paroissent contenir plus de modeles d’éloquence et plus d’exemples de profondes recherches politiques que n’en a montré aucun corps politique des tems modernes. Je n’en puis donc pas augurer l’anéantissement de la philosophie ni l’extinction de l’éloquence.

C’est ainsi que sont variés les aspects. que la révolution de France, non seulement par son influence sur la littérature, mais par son esprit général, offre aux personnes occupées des différentes opinions. M. Burke n’y apperçoitqu’une scene d’horreur. Dans son esprit, elle n’inspire d’autre émotion que de l’horreur pour ceux qui l’ont conduite, de la pitié pour ses victimes, et des alarmes sur l’influence