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secours accordés contre la rebellion. Le nom du roi auroit ébloui et irrité les provinces. Il n’y avoit donc qu’un seul remede contre des conséquences si terribles, c’étoit la résidence du roi à Paris. Que l’on appelle cette résidence captivité, ou qu’on lui donne le nom que l’on voudra, je suis certain que le parlement d’Angleterre auroit mérité la reconnoissance de la nation et de la postérité, en empêchant également Charles I de s’échapper de Londres. Le même acte auroit donné de la stabilité aux bornes qu’ils avoient prescrites au pouvoir royal, prévenu les horreurs d’une guerre civile, le despotisme de Cromwell, la rechute dans la servitude sous Charles II, et les calamités qui suivirent la révolution subsequente. Il auroit été heureux pour l’Angleterre qu’on eût retenu la personne de Jacques II, lorsqu’on limita son autorité. Elle auroit alors été dans les mêmes circonstances où se trouve la France : l’odieux de sa conduite personnelle auroit entretenu une jalousie salutaire contre le pouvoir ; les préjugés des droits personnels n’auroient pas été portés à des hostilités contre la constitution, ni