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ment espérer d’échapper[1]. Il avoit à traverser un espace de pays de deux cents milles, gardé par un peuple armé, avant de parvenir à la frontiere la plus proche du royaume. L’objet de la conspiration étoit donc trop absurde pour être poursuivi par des conspirateurs auxquels leurs ennemis ne refusent pas des talens et de la sagacité. Il est impossible de douter, que ce ne fût l’intention des chefs populaires de fixer la résidence du roi à Paris. Le nom, la personne, et l’autorité du roi auroient été des armes trop formidables, entre les mains de leurs adversaires. La paix de leur pays, la stabilité de la liberté, leur commandoient impérieusement de faire usage de tous les moyens, pour empêcher leurs ennemis de prendre possession « de l’effigie du roi ». Le nom du roi auroit autorisé les puissances étrangeres à soutenir l’aristocratie. Leur interposition, qui seroit aujourd’hui des hostilités contre le roi et le royaume, n’auroit été alors regardée que comme des

  1. Les circonstances de sa derniere tentative prouvent ce que j’avance.