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ple, et des progrès du nouveau gouvernement vers la consistance et la vigueur[1].

Dans la crise d’une révolution faite par le peuple, on doit s’attendre que le peuple aura un degré d’influence beauconp plus grand que ne le souffriroit un gouvernement ferme et bien établi. — Il y a trop peu de tems que le peuple connoît sa force, pour qu’on puisse tout d’un coup l’empêcher de l’exercer. Ses passions politiques ont été agitées par une tempête trop violente pour reprendre en un moment cette sérénité capable de lui faire attendre avec patience les décrets de ses représentans. On devoit s’attendre à une interposition, dans les actes de la législature, de la part d’une multitude irritée,

  1. Si cette relation est exacte, que doit-on penser du langage de M. Beurke, quand il parle de l’assemblée, comme « autorisant les trahisons, les vols, les viols, les assassinats, les meurtres, et les incendies dans toute la France » (p. 58). Dans un autre endroit, il confond ensemble l’extinction législative de l’ordre des nobles avec les excès populaires commis contre des individus de la noblesse, pour charger l’assemblée de tout ce blâme (pag. 200), méthode de discuter plus re marquable par l’art et la controverse, que par la candeur.