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machiavel.

CHAPITRE II.

Des princes héréditaires.


Je négligerai de parler ici des républiques, parce que j’en ai déjà raisonné longuement dans un autre ouvrage[1] ; et je ne tournerai mes regards que vers la Principauté (1). En reprenant dans mes discours les distinctions que je viens d’établir, je discuterai la manière dont on peut gouverner et conserver les Principautés.

Je dis donc que, dans les Etats héréditaires qui sont accoutumés à voir régner la famille de leur prince, il y a beaucoup moins de difficulté pour les conserver[2], que

(1) Il n’y a que ça de bon, quoi qu’ils en disent ; mais il me faut chanter sur le même ton qu’eux, jusqu’à nouvel ordre. G.

  1. Discours sur la, première décade de Tite-Live.
  2. Tacite dit que celui qui a acquis un empire par le crime et la violence, ne peut le conserver en employant tout-à-coup la douceur et l’ancienne modération : Non posse principatum