opinion, puisqu’il y eut tel empereur qui perdit l’empire, ou fut assassiné par les siens conjurés contre lui, quoiqu’il se fût conduit parfaitement, et qu’il eût montré beaucoup de grandeur d’âme. Voulant répondre à ces objections, j’examinerai les qualités de ces Empereurs, et montrant que la cause de leur ruine ne diffère point de celle-là même dont j’ai voulu préserver mon Prince ; et je ferai entrer en considération certaines choses qui ne doivent pas être négligées par ceux qui lisent les histoires de ces temps-là (1).
Il me suffira de prendre les Empereurs qui se succédèrent dans l’empire depuis Marc-le-Philosophe jusqu’à Maximin, c’est-à-dire Marc-Aurèle, Commode son fils, Pertinax, Julien, Septime-Sévère, Caracalla son fils, Macrin, Héliogabale, Alexandre-Sévère et Maximin.
Observons premièrement qu’en des principautés d’un
(1) Qu’on ne lit trop que comme des romans. R. C.