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Parmi les autres sources du mal qui t’arrivera, si tu n’exerces pas toi-même le métier des armes, tu dois compter le mépris qu’on en aura conçu pour ta personne (4) : ce qui est l’une de ces infamies dont le Prince doit se garantir, comme on le dira ci-après en parlant de celles qu’il se permet avec utilité. Entre celui qui est guerrier et celui qui ne l’est pas, il n’y a nulle proportion. La raison nous dit que le sujet qui est armé n’obéit pas volontiers à quiconque est désarmé (1), et que le maître qui est désarmé ne peut être en sûreté parmi des serviteurs armés (2). Avec le dédain qui est dans le cœur de l’un, et le soupçon qui est dans l’esprit de l’autre, il n’est pas possible qu’ils fassent ensemble de bonnes opérations (3).


(1) C’est immanquable. E.


(2) Et moi donc ! E.


(3) Comme eux, bientôt. E.


(4) L’épée et les épaulettes n’en préservent pas, lorsqu’il n’y a que cela. R. I.