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qui n’est pas fondée sur ses

propres forces[1].

Les armes propres sont celles qui se composent des soldats, ou des citoyens, ou des créatures du Prince : toutes les autres sont ou mer- cénaires ou auxiliaires (1). Le mode, pour se former des armes propres, sera facile à trouver (2), si l’on examine les institutions dont j’ai parlé ci-dessus, et si l’on consi- dère comment Philippe, père d’Alexandre, ainsi que plu- sieurs Républiques et plu- sieurs Princes, se firent des armées et les ordonnèrent. Je renvoie entièrement à leurs constitutions pour cet

objet (3).
(1) Ils n’en ont réellement

pas d’autres, si tant est encore que celles qu’ils ont, soient pour eux. E.

(2) Pas pour eux, au moins de sitôt. E.

(3) C’est bon ; mais on penti encore mieux s’en rapporter à

moi : R. L
  1. Tacite disait : Nihil rerum mortalium tam instabile ac fluxum est, quam fama potentiæ, non sua vi nixæ : « Parmi les choses périssables, il n’y en a point qui ait si peu de stabilité, et soit si chancelante que la réputation d’une Puissance qui n’est pas appuyée sur sa propre force « (Ann. 13)