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CHAPITRE X.
Comment on doit mesurer les forces de toutes les Principautés.

Ou la principauté est assez grande pour que le prince y trouve, au besoin, de quoi se soutenir par lui-même (1) ; ou elle est telle que, dans ce cas, il soit forcé d’invoquer le secours des autres (2).

Les princes peuvent se soutenir par eux mêmes, quand ils ont assez d’hommes et d’argent pour former une armée convenable, avec laquelle ils soient en état de livrer bataille à quiconque viendrait les attaquer (3). Ils ont besoin des autres, ceux qui, ne pouvant se mettre en campagne contre les ennemis, sont forcés de se renfermer dans leurs murs, et de se borner à les garder (4).

On a parlé du premier cas ; et il en sera question encore, lorsque l’occasion s’en présentera.

(1) Comme la France avec les réquisitions, etc. G.


(2) Cela ne vaut rien. G.



(3) À plus forte raison quand ils peuvent attaquer, et faire trembler tous les autres. G.


(4) La triste chose ! Je n’en voudrais point. G.