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APPENDICE.

nos deux amoureux tenoient également à donner le change ſur les véritables noms des perſonnages cités dans les lettres, & ſur les lieux où Peronnelle ſéjournoit.

Nous devons partir… pour doubte de la mortalité.

On peut préſumer de ce paſſage & de la lettre précédente de Machaut que Peronnelle alloit s’éloigner de Paris. La peſte, en effet, y faiſoit, dans la dernière moitié de cette année 1363, de cruels ravages, comme nous l’avons dit dans la Notice. Ainſi c’eſt à Paris que Machaut étoit allé la trouver, dans un moment où la ville étoit remplie de mouvement & de noiſe. C’eft de là qu’ils auroient fait l’agréable pèlerinage de Saint-Denis, & où Machaut avant de retourner à Reims auroit commandé un bijou à un orfèvre que la mortalité devoit atteindre.

Rajovenir. Liſ. rajouenir, comme aux vers 4839 & 4860.

Car de mon cuer mille fois n’iſt.

Liſ. nulle fois.

Lors me priſt trop à avoier.

Je crois qu’il eût mieux valu lire : anoier (ennuyer).

Si m’enbati en une place…

Il ne faut pas oublier que Machaut continue à raconter un ſonge.