vous & de lui, que je les ai ouvertes & leues. Et, par ma foy, je vorroie bien que vous & lui vous teniſſiez fort de moi de ce & de plus grant choſe ;[1] & auſſi mes dis frères n’eſt pas ou pays, car il ſe parti de moi le viiie jour de decembre, pour aler en Avignon ; &, ce dit jour, lui & voſtre ſecretaire dirent nouvelles de vous & me baillierent un virelai tout noté, & me dirent que vous l’aviez fait : ſi l’ay apris tant que je le ſay. Tres-chiers amis, je me recommende à vous de tout mon cuer, tant comme je puis, & vous pri que ſe je puis faire choſe qui vous plaiſe, qui vous donne ſanté & joie, que vous le me mandés, ainſi com vous fériés à voſtre ſuer & à voſtre compaigne & amie. Et je vous promet léaument que je le feray de tres-bon cuer ; & vous me ferés tres-grant joie & grant conſort, s’il vous plaiſt à moi eſcrire nouvelles de voſtre bon eſtat. Je prie à Noſtre ſigneur qu’il vous doinſt joie, ſanté & honnour autant comme je vorroie pour l’omme du monde que je plus aime.
Ne vous eſtuet guermenter,
Tres-dous amis, ne doubter,
N’eſtre en eſmay,
Car vos dolours mueray,
Par bien amer,
Et par doucement parler,
Quant vous verray.
Car certes volenté ay
De tout quanque je ſaray