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Dou grant deffaut qu’elles trouvoient
En ceaus que fins loiaus cuidoient.
Et de ceaus qui tant se deffont
1172 Que les fins amans contrefont,
Par maintes fois est avenu
Qu’en ce se sont si contenu
Que par deffaut de congnoissance
1176 Et par leur fausse contenence,
Par négligence et par errour,
Par leur faus plaint, par leur faus plour
Et par leur faus contenement,
1180 Que les dames moult bonnement
Pour leurs amis les recevoient,
Pour ce qu’a loiaus les tenoient,
S’en portoient le guerredon,
1184 Et li loial de guerre don.
Car li très fin loial ami
Qui disoient : « Aimy ! Aimi ! »
Et qui souffroient les estours
1188 D’amours fines en mains destours
Y estoient descongneu,
Et li faus pour bon congneü
Par leur fausseté qui enerbe.
1192 Et pour ce dit bien le proverbe
Qui dit que qui loiaument sert,
Il n’a pas le bien qu’il dessert,
Mais cils cui Dieus l’eür en donne.
1196 Et se j’estoie tel personne
Que j’en deüsse vengement

1169 K quelle — 1172 E Qui ; C Et — 1176 CEK leur tresfausse semblance; dans B la leçon primitive par leur fausse sanlance a été corrigée en par leur inaluaise samblance — 1177 et manque dans CK— 1178 FMCEK plains — 1 181 B le — 1182 .4CA’que loiaus — 1183 C leur — 1 188 MEK maint — 1191 en dans enerbe a été gratté dans B — 1193 que manque dans E — 1 19? K que ; C diex souuent en donne — 1197 C je deusse.