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IÔ2 LE DIT DOU LYON

Au printemps loange et servise.

Si les escoutai longuement 76 Moult volentiers, et vraiement,

J'y prenoie moult grant délit,

Car leur chanter tant m'abelit

Qu'endormir depuis ne me pos, 80 Dont j'entroubliav mon repos.

Car le manoir ou je gisoie

Estoit loing de gens et de voie,

Assis dessus une rivière 84 Douce, clere, seinne et legicre,

Qui couroit entour un vergier

Si bel, si gent, qu'a droit jugier,

Qui sagement souhaideroit, 88 Souhaidast assez, perderoit,

Car de tous tïuis, de toutes entes,

De tous arbres, de toutes plantes,

De toutes fleurs, de toutes greinnes, 92 De toutes bonnes herbes sainnes,

De toutes fonteinnes estranges

Qui doivent recevoir loanges,

De toutes les bestes les genres, 96 Les grans, les moiennes, les menres,

De tout ce qu'on doit bon clamer,

Soit deçà mer, soit delà mer,

Avoit assés et a devis 100 En vergier que ci vous devis.

N'onques n'i plouvoit, ne ventoit,

Qu'adès printemps y habitoit,

74 C Du — 77 moult manque dans K — 78 K en. moult mabelit — 80 A le repos; B propos — 84 C D. et clere — 88 C Et souhaidast: E assez il perdroit — q3 et 94 Ces vers sont intervertis dans C — 96 BK moiens ; B'K ci les menres — 97 K De ce com doit treshon clamer — 98 K mer ou de la mer — 100 BCEK Ou; A." qui — 10 1 A' ne ventoit ne plouuoit.

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