Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée

REMK DE DE FORTUNE 65

Fait une moult grant courtoisie

Laquele tu ne congnois mie,

Qu'elle li a par sa puissance 1800 Donné certeinne congnoissance

Par manière sage et soutive

De l'amour qui en toy s'avive,

En approuvant par son décret 1804 Que cuer as loial et secret,

Par la manière dessus ditte

Qui est celle qui plus profite

Et qui doit estre receùe 1 808 Plus en gré et plus chier tenue ;

Car en ce cas, quoy que nuls die,

Homs ne diroit sa maladie

Jamais si proprement de bouche, 181 2 Com fait cilz a qui elle touche

Au cuer, si que dire ne puet

Qu'il a, ne de quoy il se duet;

Et einsi t'est il avenu. 181 6 Or dis qu'il t'est mesavenu,

Quant ta besongne bien te vient

Et qu'Amours t'amie devient,

Qui se deust mieus de toy pleindre 1820 Que tu ne t'en doies compleindre.

Après tu ne fais chose nulle Dont joie en ton cuer tant s'anulle, Ne dont tu aies tant d'irour, 1824 Comme de vivre en telle errour Que tu tiens ta dame pour foie ;

��i8o3 E apprenant; KJ deprouuant par son secret — 1804 as manque dans E — 1806 E pourrite — 1809 J que que n. — 18 12 A cil — 1 8 1 3 E A — 1814 K Quil la — 1818 JEt quamours taime de ce vient — 1820 C dois ; KJ te deuroies — 1822 M a ton c; E t. anulle — 1824 M Com.

Tome II. i

�� �