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LE JUGEMENT DOU ROY DE NAVARRE 247

3192 Le quart d'une pourrie escorce,

Ne je ne pris riens sa durté,

Sa vertu, ne sa mcurté,

Ne chose qu'il endure aussi. 3196 Mais quant une dame a soussi

Qu'en son cuer secrètement cuevre,

Par tel guise le met a ouevre

Qu'elle y met le corps et la vie. 3200 Mais, Guillaume, je ne croy mie

Que on veïst onques morir

Homme par deffaut de merir

Et qui tost ne fu confortez, 3204 Tant fust ses cuers desconfortez ;

N'il n'est doleur qui se compère

A mort, com grieve qu'elle appere,

Ne que li feus, fais en peinture, 3208 Encontre le feu de Nature.

Car Nature ne puet pas faire,

Tant soit a corps humain contraire.

Ne cuers ne puet riens endurer 3212 Qu'on peiist a mort comparer. »

SOUFFISSANCE.

« Doubtance, laissiez le plaidier, Car un petit vous vueil aidier, Pour mettre vostre entencion 3216 A plus vraie conclusion,

Comment qu'aiez si bien conclus Selonc raison, qu'on ne puet plus. »

3192 £■ dune petite esc. — SigS et 3194 intervertis dans BDE, rétablis par B' — 320o E croiz — 32oi E Quon; J5' Que len; D Quil V. — 32o3 E feust — 3204 E (u — 32o5 M qui si c. ; D compare — 32o6 D appare — 3207 AI pointure — 32 10 A a. cuer; M humains — 3212 Après ce vers on lit dans AB souffrance ; [B en marge ajoute souffisance — Les vers 32i3-20 manquent dans D; 32i5 ^ — nostre.

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