Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/261

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Se pour confus ne vous rendez.
Guillaume, oëz et entendez :
Vers les dames estes forfais,
812S’en avez enchargié tel fais[1]
Que soustenir ne le porrez,
Ne mettre jus, quant vous vorrez. »[2]
Avec ces paroles diverses,
816En leurs diversetez perverses,
Me moustra elle une maniere
Aspre, crueuse, male et fiere,[3]
En signe de grant mautalent,
820Pour moy faire le cuer dolent
Et mettre ma pensée toute
En effroy, en soing et en doubte.
De ce se mettoit en grant peinne,
824Qu’elle se tenoit pour certeinne,[4]
Que de tant bien la priseroie[5]
Que son courrous moult doubteroie.
Et si fis je ; je le doubtay,
828Quant ces paroles escoutay,
Nom pas pour cause de meffait
Qu’endroit de moy eüsse fait,[6]
Mais je doubtay pour mesdisans
832Qui sont aucunes fois nuisans[7]
Par fausseté et par envie
Aus bons qui mainnent bonne vie.
Si doubtay si faite aventure ;[8]
836Mais seürs fui qu’enforfaiture[9]
N’avoie fait en ma vie onques
Envers nulles dames quelsquonques.[10]
Se li respondi par avis.[11]

  1. D aures ; M telz
  2. D Ne meittre jusqua tant vouldres
  3. E Apres
  4. D ne tenoit ; B ce tenoit
  5. de manque dans F
  6. M eusse meffait
  7. BDE aucune
  8. E si fause a.
  9. MBE sui; D sunre ; B’ que forf.
  10. FMBDE quelconques
  11. D deuisai.