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Qu’einsois sera mes corps finez
Et mes cuers li très affinez[1]
Partis en deus pars, que je fine
D’amer de loyal amour fine
Li et s’onneur, de cuer si fin[2]
Qu’elle me mettra a ma fin,
S’elle n’est de tele fin née
Et par Pitié si affinée[3]
Que le mal face definer,
Qui Paour me fait definer.[4]
Einsi jamais ne fineray ;
Car plus chier a definer ay,[5]
Et toudis je vueil endurer,
Tant comme je porray durer,
Son très dous voloir, sans mesprendre,
Humblement, et de cuer attendre[6]
Le don qui m’a esté promis
Dou dieu, se je sui vrais amis,
Qui dessus tous est pleins d’onnour.[7]
Pour c’en doubtance et en cremour
Vueil ma douce dame obeïr,
Servir, celer, et sans partir
Vivre en son amoureus dangier.