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Quant la douce saison repaire
D’esté qui maint amant esclaire,
Que prez et bois sont en verdour
Et cil oisillon par baudour[1]
Chantent et par envoiseüre[2]
Chascuns le chant de sa nature,[3]
Pour la douçour dou temps seri,[4]
Ou dous mois d’avril le joli,
Me levay par un matinet
Et entray en un jardinet
Ou il avoit arbres pluseurs,
Flouris de diverses coleurs.
Si trouvay une sentelette
Pleinne de rousée et d’erbette,
Par ou j’alay sans atargier,
Tant qu’a l’entrée d’un vergier[5]
Me fist aventure aporter.