L’enterrement eut lieu le lendemain. Marianna, malgré son désir, ne put assister à la levée du corps. Ses forces trahissaient sa volonté. Évariste suivit le cortège. Derrière le char funèbre, il se demandait où il était et ce qu’il faisait. Dans le cimetière, il s’entretint avec un parent de Xavier de la pitié que lui avait inspirée la vue de la malheureuse.
— On voit qu’ils s’aimaient vraiment, dit-il en terminant.
— Beaucoup, répondit le parent. Ils s’étaient mariés par amour. Je n’ai point assisté à leur mariage, n’étant venu à Rio que longtemps après, en 1874. Mais je les trouvai alors aussi unis que deux nouveaux mariés ; et depuis j’ai assisté à leur existence commune. Ils vivaient l’un pour l’autre. Je doute qu’elle lui survive longtemps.
— 1874, pensa Évariste ; deux ans après.
Marianna ne put assister à la messe, le septième jour. Un parent, celui qu’Évariste avait rencontré au cimetière, la représentait en cette occasion. Ce fut par lui qu’Évariste eut de ses nouvelles ; l’état de la veuve ne lui permettait pas de s’exposer aux émotions d’une telle com-