Page:Machado de Assis - Quelques contes.djvu/181

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Miranda ; Maciel concorde poliment avec tout le monde.

Au pied du lit, la jeune fille reconstruisait tout cela dans sa mémoire, la visite, la conversation, la musique, le débat, la manière d’être de l’un et de l’autre, les paroles de Miranda, les beaux yeux de Maciel. Il était onze heures ; la veilleuse éclairait seule la chambre à coucher ; tout conviait aux rêveries et aux songes. Maria Regina, à force de recomposer les événements de la soirée, finit par voir les deux hommes auprès d’elle ; elle les entendait ; elle causa avec eux pendant un certain nombre de minutes, trente ou quarante, aux échos de la même sonate qu’elle avait jouée : la, la, la…