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LXXXI

La réconciliation


Pourtant, dès que je me trouvai dehors, j’hésitai. Je me demandai si je n’allais pas exposer d’une façon insensée la réputation de Virgilia, et s’il n’y avait pas d’autre moyen de réconscilier l’État et la Gamboa. Je ne trouvai rien. Le lendemain, au saut du lit, mon parti était pris d’accepter la nomination. À midi, le domestique vint me dire qu’une dame, couverte d’un voile, m’attendait dans le salon. J’y courus ; c’était ma sœur Sabine.

— Les choses ne sauraient durer comme elles vont, me dit-elle ; une fois pour toutes, faisons la paix. Notre famille disparaît peu à peu ; il n’est que temps de nous réconcilier.