fermer, quand le mulâtre Prudencio me dit qu’une personne de ma connaissance demeurait depuis la veille dans la maison violette située à deux cents pas de la nôtre.
— Qui donc ?
— Peut-être Monsieur ne se rappelle-t-il plus de Dona Eusebia…
— Je me rappelle… C’est elle ?
— Elle et sa fille. Elles sont arrivées hier matin.
L’épisode de 1814 se présenta aussitôt à ma mémoire, et je me sentis embarrassé. Les événements m’avaient donné raison. Oui, vraiment, il avait été impossible d’éviter que les amours de Villaça et de la sœur du sergent-major n’allassent jusqu’aux dernières conséquences. Même avant mon départ, on parlait vaguement de la naissance d’une fille. Mon oncle Jean m’écrivait dans la suite que Villaça, en mourant, avait laissé un legs important à Dona Eusebia, et qu’on avait pas mal glosé à ce sujet dans le quartier. L’oncle Jean, friand de scandale, ne me parla que de cette aventure dans une de ses lettres, longue de plusieurs pages. Oui, les événements m’avaient donné raison. Quoi qu’il en