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XXV

À la Tijuca


Mais ne voilà-t-il pas que j’allais glisser à l’emphase !… Soyons simple, comme l’était la vie que je menai à la Tijuca pendant les premières semaines qui suivirent la mort de ma mère.

Le septième jour, aussitôt après le service funèbre, je pris un fusil, quelques livres, des vêtements, des cigares, mon domestique mulâtre, nommé Prudencio, — le Prudencio du chapitre xi, — et j’allai m’enterrer dans une vieille propriété que nous possédions. Mon père fit tout son possible pour me détourner de ma résolution ; mais je sentais qu’il était au-dessus de mes forces de lui obéir. Sabine eût désiré que j’habitasse quelque temps avec elle : deux se-